C'est la nuit à Vegas mais ne change que la luminosité ambiante - Vegas ne dort jamais. Les lampadaires transpirent une lumière sale et cachent les étoiles, la ville est parée d'une teinture de néons multicolore. L'agent Morphée déambule presque au hasard dans ce labyrinthe nocturne et cherche un nouveau chemin pour rentrer chez lui. Le travail de nuit est à peine fini, et la silhouette placide glisse silencieusement dans les ruelles où certains lampadaires ne fonctionnent pas.

Souvenirs, souvenirs. N'était-ce pas par ici qu'iel traînait comme un chien errant en quête de quoi subsister ? Il y a à peine deux ans, je… "Ah." C'était bien cette rue - pourquoi y remettre les pieds en connaissance de cause ? L'agent Morphée se croit-iel protégé par la nostalgie ? Des voix s'élèvent et attisent une sordide curiosité. Il vaudrait mieux partir mais la tête blonde se trouve au coin de la rue, suffisamment loin pour observer.

Pas très malins, ces loubards, tiens. Quelle idée de faire tous deux dos à la rue… Ils semblent énervés - mais n'est-ce pas la motivation même des voyous de ce genre ? Ce n'était pas la mienne… Iel passerait son chemin si la troisième voix ne lui rappelait pas quelque chose. Familière et distante à la fois, impossible pourtant de la louper.

"Oh." Évidemment. Andreas Golding, une des richesses les plus importantes de Vegas. Sans avis particulier sur la personne, Morphée ne porte pourtant pas son établissement dans son coeur. "On aurait des problèmes s'il disparaissait du jour au lendemain", dirait probablement l'agent Heartwood - Morphée l'entend d'ici.

Quelques pas de loup - en espérant que le bruyant fortuné ne dévoile pas sa présence - et un coup de crosse - espérons-le également - bien placé assommeront peut-être un des lascars. Il était temps, c'est qu'ils en seraient venus aux mains.

Si on lui avait dit. Si on l'avait prévenu qu'emprunter ces rues l'emmènerait dans de telles aventures et aussi loin de son lit qui l'attend avec amour. Ah s'iel avait su.

Morphée n'a pas réellement compris comment un simple coup a pu mettre à terre un homme et faire fuir le second. Second qui semble avoir été pris d'une fiévreuse et soudaine terreur - iel fait peur à ce point ? Voilà qui est inquiétant, serait-ce à cause du manque de sommeil ? Eh… Au moins, Mr. Golding n'a rien.

…

Mr. Golding qui s'effondre sur lui. Mr. Golding qui empeste l'alcool. Mr. Golding trop tactile à son goût - le blond réprime un frisson. "Vous… allez bien ?", se retrouve-t-iel à balbutier sans ciller et tout en supportant le poids d'un homme plus lourd que lui. Silence. Regard insistant - c'est gênant. L'agent reste de marbre, essayant sans succès de sonder le regard (admiratif ?) de l'autre.

…

Et Morphée sent une seconde une seule ses yeux s'écarquiller, et Morphée s'agrippe aux épaules de l'autre par réflexe. "M… Monsieur Gold-… Pouvez-vous arr-… S'il vous plaît…" Iel aurait apprécié ne pas être confondu avec un des shakers de la soirée. C'est un souffle un peu plus fort que le reste - c'est une ébauche de soupir qui s'échappe de ses lèvres enfin stables. Son "protégé" du soir est visiblement à des années-lumières de la situation. Morphée l'ignore.

L'énergie pourtant est comme inépuisable, infinie et inlassable chez Andreas Golding - c'est un improbable duo comique pour le public inexistant de cette nuit. Voilà qu'il parle d'un chien ? Il n'y a pas de chien… Morphée ne suit pas, ça va trop vite, iel est fatigué. Un journal est plaqué contre son cou -c'est froid- et… "…" Quoi.

Pourquoi. Pourquoi ce câlin qui lui fait presque perdre l'équilibre et pourquoi ces mains dans ses proches - les mauvaises poches en plus. Iel reste pendu au cou du directeur, sans quoi c'est la chute pour eux deux. "Hrm… Mr. Golding, je ne suis pas… Pourriez-vous me…" Le journal se froisse, Morphée se tortille sous les mains baladeuses et la porte grince. Voilà le public de cette farce qui fait son entrée. Le portable du blond est dans la poche de sa veste. Dommage.

"…" C'est une tempête sous le visage de glace de l'agent Beauregard. Stupeur, incompréhension, tension grandiose qui font luire ses iris épuisés, fixés sur la porte qui a claqué. "Partons d'ici.", souffle-t-iel finalement de sa voix vide d'enthousiasme. Rapidement, un pas de recul, et sa main qui saisit fermement celle de l'autre homme. Iel se dégage et le tire avec lui par la même occasion, puis commence à marcher - n'importe où fera l'affaire.

"Il n'y a pas de chien dans le coin.", constate-t-iel dans le plus grand des calmes après un regard vers le papier. "Je vais vous raccompagner." Et iel tire encore sur cette main, iel ne lâche rien - mais iel marche à bonne distance.

Vraiment, si j'avais su…

"C'est pas gentil d'être méchant." Des paroles qui auraient pu rester gravées dans l'histoire. L'histoire de Vegas, l'histoire de ses personnalités les plus influentes. L'histoire des tabloïds - soyons heureux qu'ils n'en aient pas été témoins. Morphée oubliera ce moment de gloire pure. Ou du moins, essaiera.

Le silence accompagne leurs pas que stoppent bien vite de nouvelles paroles - intelligentes cette fois, espérons. "Chez moi…?" Nous n'allons pas chez moi… Que se trame-t-il dans la tête de Golding ? Peut-être ne tient-on pas réellement à le savoir. Arrêté, le blond se rend compte qu'iel suivait un chemin du passé, son corps fatigué se mouvant par automatisme. Même pas dans la direction du Stardust. La nuit va être longue.

C'est un regard sans voix, des perles d'azur insondables qui reçoivent les explications tardives. L'alcool a clairement des effets inexplicables sur les hommes. Pas impressionné pour un sou, ce masque d'impassibilité - seuls trahissent son étonnement ses longs doigts qui tapotent ceux de l'autre. Comment ça, appeler ? À cette heure de la nuit ? Il n'a pas son propre téléphone ? Pourquoi s'encombrer à chercher un chien qui n'a presque aucune chance d'être dans les parages ?

Que faire…?

Il se passe quelques secondes aux allures d'éternité, ses yeux plongés dans ceux de l'autre et son esprit dans ses pensées. On y goûte inquiétude, solitude, recherche d'appui. Si une logique lui dicte de rentrer sans plus tarder, de ne pas appeler pour ne pas réveiller ce maître canin, de raisonner ; une autre fait pencher la balance.

Alors sa voix se pare d'une onirique douceur, telle une cotonneuse écharpe en cette froide nuit hivernale ; son expression s'adoucit en un sourire minuscule, mais si chaleureux. "J'avais compris. Je vous promets que nous allons chercher ce pauvre chien perdu et le retourner à ses propriétaires, Mr. Golding." Iel vérifie une nouvelle fois ce journal qui n'a pas quitté sa main. Plonge ladite main dans sa poche pour en sortir son téléphone et composer le numéro.

"Tenez, je suis certain que vous saurez trouver les mots pour les rassurer. Nous pourrons nous remettre en route juste après." Et c'est une main qui est tendue, le téléphone comme une bouée de sauvetage, Morphée immaculé souriant comme un ange gardien.

Ok. D'accord. Certes. Mauvais numéro, son doigt a dû glisser - comment lui en vouloir en cette situation, en cet état avancé de fatigue ? Iel prend une inspiration et- Et la noyade. Toute cette eau qui dégringole sur eux, sur Vegas, comme un coup porté par le maillet invisible du Destin.

Iel n'a pas le temps de comprendre où donner de la tête entre l'appareil qui vole et son "protégé" qui tombe. Morphée est entraîné dans la chute et pose un genou à terre pour éviter de s'effondrer sur l'autre. Le journal s'est définitivement envolé et fait broyer par la pluie dans un coin de la rue. Hmmm… Il fait si froid, d'un coup.

Quelques secondes animées seulement par le bruit de l'eau, quelques secondes durant lesquelles sont regard s'égare et ses pensées s'efforcent de ne pas déraper. Une heure de la nuit avancée, cette pluie qui va les rendre malades, Andreas Golding complètement soûl et délirant pour sauver un chien perdu, et son portable probablement brisé dans un coin de cette rue du centre ville. Je veux rentrer.

La voix tiraillée de ce Mr. Golding le sort de sa rêverie - de son désespoir, peut-être. "… Non. Bien sûr que non, je n'ai pas fait exprès." Rien n'est lisible dans ses yeux troubles, mais iel ne ment même pas. "Ne restons pas là, s'il vous plaît… Il n'y a plus aucune chance de faire quoi que ce soit pour ce chien pour le moment." Inlassablement, Morphée se relève. Morphée encaisse, tire doucement sur sa main pour relever l'autre.

Sans grand étonnement, iel récupère son téléphone en plusieurs morceaux et complètement imbibé. Peu d'espoir de pouvoir s'en resservir un jour. Rest in peace. Le bout de ses membres tremble légèrement, et sa poigne sur la main de l'autre homme se resserre - pas question de traîner ni de le perdre maintenant. "Vous n'avez pas le vôtre, j'imagine…?" Faut-il se résigner à l'idée que seules leurs jambes peuvent les aider, désormais ?

Ah, qu'importe, iel se remet en marche. Le Stardust est certainement plus proche que son appartement - et iel n'est pas certain de vouloir accueillir ce phénomène de Golding chez lui de toute façon. Une drôle de fatigue est à la fois ce qui meut ses jambes et noue son estomac.

C'est un comble pour l'ensommeilleur que d'être accablé de fatigue, mais c'est également ce qui le pousse à marcher sous cette pluie battante et à supporter les propos confus de celui qu'iel accompagne. Morphée n'est pas certain que la veste détrempée de Mr. Golding lui serve à quoi que ce soit contre le froid mais - ah, peu importe. Si ça lui fait plaisir. "Merci…", murmure-t-iel simplement.

Impassible en face d'un sourire largement suffisant pour deux, attentif aux tournants et aux passages piétons, patient face aux effusions relativement incohérentes de l'autre homme, Morphée avance inlassablement. Non, ils ne courront pas. Un but aussi attendu que détesté : le Stardust. Heureusement, la fin du trajet se passe sans encombre et les voilà bientôt au sec.

Les yeux inondés de lumière, les oreilles débordant de musique et le corps écrasé sous des vêtements lourds de pluie, iel se sentirait presque s'écrouler. Je n'aime pas les casinos. Un long souffle s'échappe sourdement d'entre ses lèvres alors que sa main lâche finalement celle d'Andreas Golding. Ils attirent les regards et soulèvent les questions dans l'entrée de cet imposant édifice - une étincelante prison.

Plusieurs options sont maintenant envisageables. Golding est sain et sauf chez lui, et le blond aimerait pouvoir en dire autant. Étouffé dans l'immensité du lieu, iel tripote machinalement les pièces détachées de feu son téléphone. Devrait-iel rentrer à pied une fois la pluie passée ? Ou essayer de faire venir un taxi ? Hm… Son regard se tourne vers le roi du château. Et alors qu'iel ouvre la bouche, l'unique son qui s'en échappe est le suivant : "Atchoum !" Aah…

L'effervescence du lieu lui ferait tourner la tête. Entre rires de fêtards, murmures de commères, musique de spectacle, et chaleur d'une marée humaine, cet endroit est… étouffant. Morphée n'a jamais mis les pieds ici - Morphée n'aime pas les casinos. Rien ne s'affiche (si ce n'est une certaine fatigue) ni sur son corps parfaitement immobile ni sur son impassible visage. Morphée frotte simplement ses yeux curieux.

Iel lit des dizaines de questions dans les différents regards qui pèsent sur lui et son roi. Les ordres fusent et les rumeurs s'élancent à leur poursuite, sera-t-iel assailli par les paparazzis demain ? Ciel, les conséquences de cette soirée s'annoncent… mouvementées. Le blond a à peine le temps de tendre à ce Daniel la veste prêtée par Mr. Golding qu'une main, toujours cette main, toujours la même, s'empare de nouveau de la sienne et l'entraîne à la conquête du ciel.

Haaa. Tant pis. Iel n'a pas la force de résister. Iel a entendu "chocolat", et "miel", et "caramel" et voilà que l'opulence lui est tendue sur un plateau d'argent - et puis, comment résister à une gaufre ? Combien paieraient pour partager un chocolat avec Andreas Golding (à demi nu, qui plus est) ? Le voilà donc dans la plus haute tour du château, le voilà qui sursauterait presque à l'accueil de la voix électronique, qui resterait coi devant la grandeur et le faste de cette suite.

Iel oublie trois minutes sa longue journée de travail et leurs aventures canines et ses vêtements qui lui collent à la peau, et iel admire une nuée de constellations à travers la vitre. C'est vraiment Vegas ?

"Vous…" Difficile de trouver les mots. Vous vivez vraiment ici tous les jours ? C'est donc ça, Vegas vue par les plus puissants ? Suis-je réellement à ma place ici ? "… Oui, je préfère le bleu. Merci.", finit-iel par simplement répondre face au riche manège qui s'offre à lui. S'il y a quelqu'un que la nudité gêne, ce n'est pas Morphée. Sa silhouette impassible glisse sans se faire prier vers… où est cette salle de bain ? Ah, par là.

Sans plus de cérémonie, l'ange plonge dans la salvatrice eau chaude et se laisse envelopper. Une heure avant de retrouver ses vêtements ? Si Andreas Golding n'a pas décidé de lui en acheter de nouveaux, en plus de tout le reste, d'ici là. Morphée aurait-iel trouvé un généreux samaritain en cette rencontre atypique ? Iel somnole dans l'immense baignoire outremer.

6h22, affiche fièrement l'horloge quand iel rouvre les yeux. Ah… encore quelques minutes pour émerger (dans les deux sens du terme), un moment encore pour enfiler ce qu'iel trouve à la porte (mais combien a coûté cette chemise ?) et finalement réapparaître - c'est qu'iel semble plus en forme. Après réflexion, la perspective de cette gaufre est encore plus que bienvenue.

"Merci encore… pour le bain, et les vêtements et… pour tout.", commence sa douce voix - Morphée s'installe sur un royal fauteuil. Quel confort ! "Je comprends pourquoi c'est votre salle de bain préférée.", enchaîne-t-iel avec un minuscule mais oh ! sincère sourire. La voilà, la gueule d'ange. Tout cela ne lui serait même pas venu à l'esprit en rêve. Particulièrement l'odeur sucrée qui s'est installée dans la pièce.

Morphée à peine réveillé serait presque ébloui par le sourire étincelant et les mots énergiques de son hôte. Quelle énergie, quelle lumière émanent de lui ! Mille et une questions se bousculent et font la ronde dans la caboche blonde. Pour l'heure, iel les garde au chaud et ne se fait pas plus prier pour déclocher - il est certain que cette nourriture, même froide, sera probablement une des plus appréciables qu'iel aura jamais mangé.

Son attention est inégalement divisée entre ces exquises gaufres (chocolat-fraise-chantilly, en plus !) et cet homme qui l'assaille de ses mots et de son sourire. L'agent est inexpressif et ne sourcille pour ainsi dire jamais - quand bien même iel est fort étonné d'être appelé ange. Ses yeux céruléens quittent un instant la crème et scrutent cet homme qui lui fait face.

"…" Serais-je en train de m'attirer les bonnes grâces d'Andreas Golding ? Vraiment ? Une des plus grandes personnalités de la ville qui l'appelle un ange ? Oh, Morphée n'aime pas parler de lui. Et pourtant, le sucre ou la fatigue ou le charisme chaleureux de l'autre homme (peut-être les trois) coupent l'herbe sous le pied à son habituelle nervosité - pourtant c'est comme si tout allait de soi. "Appelez-moi Morphée…", commence sa douce et calme voix. Avec ce je-ne-sais-quoi qu'a l'accent francophone aux yeux des étrangers, elle reprend : "Morphée Beauregard. Enchanté…"

Lentement, le bout de ses doigts bat la mesure d'un inaudible morceau. Ses yeux se perdent dans l'immensité de Vegas au petit matin - qu'est-ce que c'est joli ! "Même si je ne suis pas sûr d'avoir grand chose d'intéressant à vous dire…" La gaufre est bien vite avalée. Aucune envie de bouger pour le moment, et c'est là toute la surprise de cette matinée. L'improbable fait loi et iel se croirait dans un songe. Comme dans un songe, iel se laisse dériver. "Qu'est-ce qui vous intéresse…?"

L'ange se perd quelques instants dans le songe d'une nuit d'hiver et se laisse porter par la voix lumineuse de son hôte - on la prêterait volontiers au soleil qui se lève lentement sur Vegas. Il y a cette énergie, cette sincère spontanéité qui vous met en confiance, qui vous réchauffe même quand vous n'avez pas dormi depuis bien trop longtemps et qu'un corgi vous a fait perdre votre téléphone. Il y a cette simple vivacité qui surprend le calme nerveux.

Et il y a beaucoup de questions. Vraiment beaucoup. Trop, certainement. "Euh…" Ouh là. Ouais. Ça fait beaucoup. Surtout qu'iel n'a pas touché à Pokémon (c'est bien Pokémon ?) depuis des années. Morphée cligne des yeux, comme pour balayer la surprise d'entendre ce français si naturel, comme pour remettre de l'ordre dans son esprit confus par la batterie de questions. "Oui, je veux bien du thé, s'il vous plaît. Et…" Les questions primordiales en premier. "Je préfère le chocolat… même si j'adore aussi le sirop d'érable…" Un choix qui reste tout de même bien difficile.

Sa voix traîne comme les quelques nuages qui restent de la tempête nocturne, elle s'attarde sur chaque mot comme chaque goutte luit sur les toits endormis. Morphée se sent au-dessus des nuages et de leur assassine humidité. Iel raconte sur un ton doux et monotone, comme on lirait son histoire à un enfant fatigué. "Je vis à Vegas depuis que j'ai douze ans… Un divorce et un déménagement, je vous passe les détails…" Inspiration. Iel tapote l'accoudoir de ses doigts musiciens. "Peu de choses ou de personnes vous apprendront mieux à vous défendre que la rue et ses lois… Surtout la nuit et dans ce genre de quartiers… Bref, je n'ai pas eu la vie facile… Mais peu importe." Où va-t-on avec ce discours larmoyant ? "Mais… vous n'avez pas besoin de me remercier plus qu'avec votre accueil…" C'en serait déjà presque trop. Et que lui demander ?

"Vous…" Ah, iel hésiterait presque. Mais iel est curieux et cela anime ses yeux mornes. "Vous faisiez quoi, tout à l'heure…?" Ah, oui, détourner le sujet.