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 Nero Wang — Myrmex

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LVL
68
The Good Place
    CONNECTION : FAILED
Nero Wang

Messages : 68
Karma : 16
Âge : Vingt-houit
Emploi : Galeriste ; Dénicheur de talents ; Baby-sitter involontaire
Quartier de domicile : Paradise ; Circus Circus
Alignement : Chaotique neutre
Citation : Hello darkness my old friend.

https://holos.forumsrpg.com/t53-nero-wang-myrmexhttp://holos.forumactif.com/t58-nero-wang-no-music-for-so-harsh-a-song


Nero Wang
The Good Place
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Vingt-houit
Galeriste ; Dénicheur de talents ; Baby-sitter involontaire
Paradise ; Circus Circus
Chaotique neutre
Hello darkness my old friend.
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Quartier de domicile : Paradise ; Circus Circus
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Nero Wang
Mer 13 Mar - 19:42

Nero Wang
And hearts that once beat high for praise, now feel that pulse no more

Attentionné
Passionné
Charmant
Ingénieux
Susceptible
Exigeant
Sournois
Immature
Nero 'Xiao Sheng' Wang
28 unités
10 mars
Singapour
Américaine
Galeriste ; Dénicheur de talents ; Baby-sitter involontaire
Casino Circus Circus, Paradise, Las Vegas
Chaotique neutre
Myrmex ; Pas encore très fécond
Kimihiro Watanuki — xxxHolic
Life of Brian
There's no Messiah in here. There's a mess all right, but no Messiah.

La discorde est force brute, fend l’air jusqu’à en faire crisser les particules – Sourire étincelant bien en place, tout en négligence étudiée et regard acéré, ses doigts pianotent sur le comptoir de l’un de bars à ciel ouvert du Circus Circus, l’Acrobat. Il a l’aisance des habitués, les mouvements presque absents qui ont été répétés tant de fois qu’ils en sont devenus réflexes. Greta, barmaid depuis quelques mois à peine, sait qu’il restera probablement une demi-heure tout au plus (c’est le troisième jeudi du mois, il est passé 22 heures et il a entamé son deuxième verre ; l’échéance est proche). Comme toujours, il est entré accompagné, a entretenu une conversation animée pendant une heure et a généreusement offert ses consommations à sa distraction du moment. Bien cachée derrière son comptoir, elle a vu l’homme grisonnant qui l’accompagnait tempêter en partant, sous le regard brillant d’un rire contenu. Nero, elle l’a appris au bout de son deuxième service, laisse régulièrement sur son passage une série de lamentations et de plaintes qu’il ignore le plus ostensiblement du monde. Ses rendez-vous d’affaire, comme il le lui a expliqué non sans une pointe de dérision, créent des insatisfactions qui ne l’inquiètent pas outre-mesure. À bien des reprises, il a levé son verre en sa direction, un sourire extatique sur son visage d’habitude serein alors que les jurons pleuvaient. Elle a appris à ne pas se poser de question et à verser les boissons en maintenant un flot continu de conversation plaisante, qu’il entretient avec enthousiasme, sans se préoccuper du verre brisé que son compagnon a laissé sur son sillage. Après avoir passé en revue les derniers matchs des Vegas Golden Knights, les nouveaux réguliers de la suite attenante à la sienne, les vertus du céleri rave et l’achat imminent d’une montre de poche, il finit, comme toujours, par la remercier et par demander à ce que tout transféré sur sa note. À croire qu’à la première apparition de troubles, il considère sa soirée réussie.

Là où les aimants se repoussent sans cesse, sa raison lui intime nord et son corps hurle sud.  – Il frappe 3 fois, 3 coups réguliers. La suite Hypnotic est occupée depuis quelques mois par Nero Wang, galeriste de renom, si Tristan en croit les fiches qu’il a consultées avant de répondre au room service. La requête semblait habituelle : une salade de fruits, un verre d’eau à température ambiante et le Nova Observer du jour. Perplexe, il avait remercié le cuisinier qui lui avait remis le plateau et avait noté que sa mâchoire semblait gagnée par un tic nerveux, sans s’en préoccuper davantage. Il aurait sans doute mieux fait d’y accorder plus d’attention ; l’homme qui lui ouvre la porte semble diamétralement opposé à l’individu bienveillant (quoiqu’un peu négligeant) qu’il a eu l’occasion de côtoyer à quelques reprises. À l’intérieur de la suite, un tableau différent se dessine. Plus de sourire affable, plus de paroles rassurantes et de compliments arrivés au bon moment. Nero l’accueille à peine d’un hochement de tête et reste penché sur un objet brillant, une bague sans doute, qu’il observe d’un œil critique. Décontenancé, Tristan ne sait pas s’il doit déposer son plateau et partir ou proposer de ranger le bureau qui a visiblement été ravagé par une tornade. Sa tentative de remettre à sa place un livre à la reliure sombre, un symbole circulaire gravé sur le cuir, fait brusquement relever la tête au maître des lieux, qui le remercie sèchement et le congédie. Quelques pas après avoir refermé la porte, l’employé entend une série de bruits et de vaisselle brisée, non sans attraper au vol une plainte sur la taille irrégulière des dés de melon. Ignorant la sueur froide qui coule le long de son dos, il détale sans demander son reste. Quoi qu’il se passe derrière les portes closes, il ne veut pas le savoir.

Baromètre en déroute, les colonnes de poison sont distillées par ses mots – Fébrile, Jacob tente de regagner le contrôle de sa table de black jack. Les insultes voilées fusent et les tentatives de fraude sont tellement nombreuses qu’il y a plus de discussions que de jeu réel ; une frénésie semble avoir gagné les quelques personnes qui entourent l’individu, pourtant si détaché et flegmatique. Il avait été prévenu par quelques collègues, Nero était à surveiller étroitement. Il captivait personnel et clients, créait une atmosphère décontractée, confortable. Il avait ce talent souvent sous-estimé, donnait l’impression à chaque interlocuteur d’être unique, écouté, compris. Il avait ce charme subtil, déployé par vagues ; pas d’éclairs, pas d’arrivée fracassante, il finissait simplement par occuper l’espace touche par touche, lentement, avec minutie. Et il détruisait de la même façon. Brèche par brèche, mot par mot, faille après faille. Sa langue acérée ratait rarement sa cible, déstabilisait sans déployer d’effort. C’était sans doute le plus frustrant, ce sourire de chat paresseux, satisfait de son œuvre alors que le monde brûlait autour de lui. La table était un champ de bataille. Et dans son siège aux allures de trône, le regard clair semblait fixé sur lui, moqueur, alors que les lèvres pâles articulaient leur ultime venin ; Quitte ou double ?

The Holy Grail
Strange women lying in ponds distributing swords is no basis for a system of government.

Pile ou face ?
Face ; les chiffres offrent moins de surprises.

Quel est votre signe astrologique ?
Poissons ; sashimi de préférence.

Plutôt Parti Républicain ou Démocrate ?
Démocrate ; Joshua Wolfe, ce modèle.

Pensez- vous que le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito ?
Affirmatif ; c’est très probablement ce touriste collant qui a besoin d’entendre 3 fois la même explication.

Croyez-vous aux soucoupes volantes, aux projections astrales, à la télépathie, aux pouvoirs parapsychiques, à la voyance, à la chasse aux fantômes, à la télékinésie, à la transe médiumnique, au monstre du Loch Ness et à la théorie de l'Atlantide ?
Absolument ; la vie serait fade sans.

Ah et j'oubliais : la réincarnation, ça vous parle ? Êtes-vous persuadé(e) d'avoir été un philosophe barbu et barbant dans une vie antérieure ?
Très probablement ; quitte à choisir, être capable de faire pousser une barbe dans la prochaine ne serait pas du luxe.

The Meaning of Life
Well, that's the end of the film. Now, here's the meaning of life.

GEOMIN

Sourire de requin bien en place, Nero garde son numéro 20 levé et en profite pour observer à la dérobée les autres occupants de la salle. En premier rang, une jeune femme lui envoie un sourire goguenard qu’il tente au mieux d’ignorer ; elle se contente de tourner son attention vers la petite statue et de lever le numéro 26 en montant d’un millier de dollars.
Il n’a pas eu le temps d’ouvrir la bouche pour surenchérir qu’un vieillard au fond de la salle augmente encore le prix.

« Vous savez, je n’ai jamais vu ça ici. C’est de la folie, rien n’a jamais dépassé les 50.000 dollars. »

Surpris, il tourne la tête vers sa voisine, une respectable vieille dame qui lui offre son sourire le plus désarmant. Comment lui dire sans la froisser que ce qu’elle a pu voir de Morphy Auctions n’était que la partie immergée de l’iceberg et qu’elle est effectivement en train d’assister à un évènement exceptionnel ? Depuis plus d’une heure maintenant, une assistante est entrée, paniquée, dans la salle des enchères pour chuchoter furieusement à l’oreille du malheureux vendeur. Celui-ci est passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel mais le mal avait déjà été fait : la statuette dont le prix est maintenant monté à 137.500 dollars est bel et bien mise en vente en pleine journée. Comme l’ont été de multiples objets de toute évidence destinés aux ventes privées du soir, qui attirent un tout autre public.

Nero a pris une seconde pour plaindre les personnes responsables de ce qui sera un carnage pour l’établissement avant d’emporter au nez et à la barbe de tous des œuvres qui devraient normalement valoir plus de dix fois le prix qu’il y a mis. Considérablement enthousiasmé par la tournure des évènements, il se sent d’humeur généreuse et entretient la conversation avec son interlocutrice tout en augmentant progressivement le montant.

« Vous avez raison, ils sont fous de donner de telles sommes pour ça. 150.000 !
— Mais vous êtes aussi en train de le faire ?
— Il faut croire que je suis fou aussi ! » conclut-il joyeusement.

Les lèvres pincées, sa voisine ne semble pas goûter à la plaisanterie et s’éloigne du jeune homme dont les yeux semblent briller d’une lueur démente. Il se sent parfaitement à sa place ici et cette matinée morne s’est révélée l’une des plus fructueuses du dernier semestre. Les acquisitions d’aujourd’hui suffiraient, seules, à couvrir quelques semaines d’exposition. Mais, comme toujours, il ne résiste pas à la fièvre acheteuse et à l’envie d’emmagasiner toujours plus.

Le prix dépasse désormais les 250.000 dollars et la garce du premier rang le fusille du regard, à son immense satisfaction. Sa joie tourne court quand elle se relève brutalement pour hurler « 500.000 ». Un silence assourdissant s’abat sur la salle. Le vendeur se tourne machinalement vers Nero, qui reste figé. Malgré toute son envie de remettre son opposante à sa place, il a promis à Ada de ne pas dépasser un certain montant et il est l’a déjà allègrement triplé (même si, pour sa défense, il n’était pas prévu de se trouver face à une collection de cette qualité). Mais ne serait-ce pas la pièce de trop ? Il n’a pas encore envie de supporter son humeur massacrante et de s’occuper de cet affreux volatile pendant qu’elle peste sur sa manie de vouloir tout acheter…

« … Une fois, deux fois, trois fois ! »

Paniqué, il relève la tête en constatant qu’il a perdu le fil des évènements.

« 600.000 dollars, pour le numéro 98.
— QUOI ? »

Le vendeur lui jette un regard dégoûté et un rire familier résonne à sa droite.

« Je t’accorde que tu as eu du flair cette fois, je ne l’allais pas laisser passer l’occasion. Elle sera parfaite dans l’allée Est. »

Les yeux fixés sur le prochain objet, Ada ne lui accorde même pas un regard. Lui, n’a d’yeux que pour le numéro 98 qu’il la voit lever, déjà prête à se battre pour la prochaine pièce.

OZONE

Leur système est faillible, incomplet et les ellipses se confondent sans dévoiler leur centre mais il n’y a qu’une loi fondamentale ; il refuse d’être un satellite. — Il y a une note rassurante dans la haine universelle des enfants envers leurs procréateurs. Le prix à payer, sans doute, de l’arrogance de ceux qui modèlent à leurs traits des êtres qui se débattront pour suivre un chemin soigneusement pavé. Nero n’a pas lutté longtemps. Il s’est laissé porter par le flot, a cédé librement à ses envies, a fait respecter ses exigences, s’est érigé en monarque d’un royaume miniature qu’il a créé à l’aube de sa vie.

La naïveté de la jeunesse se miroitait dans ses décisions, dans sa façon de traiter ses inférieurs comme ses égaux. Il était gâté, capricieux, le secret fut vite éventé. Et même dans les cercles élitistes dans lesquels il gravitait, ses écarts étaient vus avec dédain. L’humanité était une tare, l’émotion était taboue et l’ambition était proscrite. Leur monde était finalement bien étroit.

Avec une entrée dans l’atmosphère à pleine puissance, l’atterrissage a des airs de mauvaise chute ; un impact avec son nuage de poussière, dernier moment de flottement avant de céder à la pesanteur. — De Moscou à New-York, de Brest à Tokyo, de Katmandou à Sidney, d’Essen à Rio de Janeiro, de Prague à Lisbonne, le monde était à eux. L’argent, le confort matériel n’ont servi que de garde-fou, un rappel constant de leur réalité. Pourtant, ils vivaient au-delà, dans l’exaltation des découvertes, dans le désir sans fin de posséder, dans l’adrénaline des collectes sans réelles finalités.

Ils s’imaginaient chasseurs de trésor, à l’assaut du monde, à peine sortis d’une jeunesse dorée qui les avait convaincus qu’ils existaient pour être au sommet. La certitude était acquise, il n’y avait pas de place pour le doute dans la découverte de ces mondes si différents les uns des autres mais si semblables dans leurs coutumes, dans leurs espoirs et leurs failles.

Ils n’étaient que visiteurs, à se fondre dans les masses sans jamais réellement y appartenir. Le temps de fermer les yeux, d’entamer un nouveau voyage, leur quotidien changeait. Les proies et les obstacles prenaient de nouveaux traits, leurs offraient de nouveaux adversaires de chasse qu’ils s’empressaient d’éblouir. Nero vivait, réellement, au rythme martelant d’un cœur qui semblait enfin s’éveiller. Jusqu’au danger suivant, toujours plus important. Jusqu’à la chute, au terrible rappel d’un géniteur qui se lassait d’entendre ses hauts faits sans une nouvelle de sa part.

Dans les lentilles déformées, ombres et échecs se confondent et la réalité ne se rappelle à ses muscles endoloris qu’au goût métallique dans sa bouche ; le succès, comme souvent, n’est qu’une illusion d’optique. — La vie qui lui avait été offerte, ce qui avait alimenté toute son existence, il le lui reprenait sans l’ombre d’un regret. Son nom n’existait plus, son héritage était réduit à néant ; il n’y avait plus que Nero, pas de famille sur laquelle s’appuyer, pas de chemin à suivre.

Il ne lui restait qu’un prénom, un vestige et la liberté d’aller où bon lui semblait, désormais. Mais l’ambition du début s’était fanée, avait cédé au constat douloureux d’un rejet qu’il pensait jusqu’alors impossible. Tout s’était articulé autour d’une origine qu’il avait été fier de revendiquer. Livré à lui-même, il voyait les fils qui l’avaient relié à toutes ces places, toutes ces personnes qu’il avait connues s’étioler, perdre leur centre de gravité pour le laisser choir, marionnette désarticulée.

Là où il est pierre figée, l’or est conducteur et, souvent, il a confondu les soubresauts de l’adrénaline avec une forme d’émotion. — Cœur capricieux et esprit indocile, il avait usé de tous ses artifices pour cacher la blessure béante d’avoir été banni. Les trésors amassés à ses pieds et les comptes en banque à son nom n’y avaient rien fait. Ce n’était pas le confort matériel qu’il cherchait, mais cette conviction qui semblait s’être enfuie en même temps que sa confiance à toute épreuve.

Il se découvrait fragile, en proie à des émotions qu’il s’empressait de combler par tous les moyens possibles, sans plus jamais ressentir l’impression de s’appartenir.

Son corps est une batterie : recharge, décharge et, invariablement, surcharge. — La maturité ne lui allait pas, même s’il avait toujours lutté pour présenter un visage digne. Il était comme programmé aux excès. Des montagnes de rage accumulée, d’avidité difficile à combler et d’approbation impossible à obtenir. Il avait la désagréable impression que sa jeunesse se flétrissait trop tôt, qu’il s’approchait bien trop rapidement d’un point de rupture que son corps ne pouvait supporter.

Il n’hésitait pas à lui faire subir les épreuves les plus pénibles. Ce n’était que de la chair, des os, qu’il pouvait plier à sa volonté pour explorer ses limites. Sans jamais réaliser que ce n’était qu’une guerre de l’esprit, un refus de constater une blessure à l’âme qu’il était trop désireux d’infliger au corps.

L’enfance, au final, était infiniment plus clémente. Il regrettait, souvent, de ne pas l’avoir reconnue quand elle était encore là.

La malédiction est dans la langueur, dans le confort qui noie les corps et endort l’esprit. Ils sont inertie, son pire cauchemar. — Il est resté Nero, Wang n’est jamais qu’un ajout qui tente de remplacer le droit de naissance qu’on lui a pris, bien des années plus tôt. Dans les rues pavées de Las Vegas, sous les néons aveuglants, il a parfois l’impression qu’il ne fait que reproduire les mêmes erreurs, encore et encore, dans l’espoir de revenir au point de rupture.

Il s’est fait une raison, a ravalé sa rage et sa déception pour afficher un visage avenant, une sérénité qui ne laisse pas transparaître le bouillonnement intérieur. Il a payé le prix de sa démesure, d’une jeunesse décadente mais la leçon de morale le laisse toujours de marbre ; il ne regrette pas un instant d’avoir accompli ce que lui soufflait sa nature.

PETRICHOR

Ceci est une retranscription de l’interview du 24/06/2015, effectué par N.H. Daanas, stagiaire qui a finalement décidé que ce n’était pas un choix de carrière qui lui convenait. En raison de l’humidité de l’air et de l’alignement des étoiles, certains passages ont été perdus.

Si Las Vegas ne manque pas d’artistes et de passionnés qui se disputent la palme du plus insolite (ndlr : Notre choix personnel s’est porté sur M. Stew, grand amateur de dinde farcie, édition du 12/03 2016), ceux que j’ai eu le privilège de rencontrer aujourd’hui font sans conteste partie du top ten. Votre rédactrice préférée, après avoir assidument fréquenté leur galerie d’art et avoir quelque peu insisté pour obtenir gain de cause, a décroché le jackpot. Un entretien exclusif avec A. Zheng et N. Wang. Et comme cadre de ce numéro spécial, rien de moins que l’éblouissant Stardust Casino.

« Me voici donc en direct pour notre webradio « Nova’teurs » avec Mr Wang, qui m’assure que sa collaboratrice ne saurait tarder. Merci d’accepter de me recevoir Mr Wang. Est-ce que vous permettez que je vous appelle Nero ?

— Non. »

[Silence gêné]

« Pardonnez ma spontanéité. Quoi qu'il en soit, de nombreux lecteurs nous ont vanté les mérites de votre galerie et nous sommes particulièrement excités à l’idée d’être les premiers à dresser un portrait de l’envers du décor.

— Tout le plaisir est pour moi, la galerie ne saurait trouver un meilleur public que celui du Nova Observer. D’ailleurs, j’en suis moi-même particulièrement friand.

— Ah vraiment ? Je suis ravie de l’entendre ! Un homme de votre goût doit sans doute trouver son bonheur dans notre rubrique Arts et dans les nombreux reportages que nous couvrons sur les activités culturelles proposées par Las Vegas.

—  À vrai dire, vos rubriques Insolite et la bande dessinée signée J. Brikow sont bien plus intéressantes. »

[Silence gêné, bis.]

« Je… Bien… Bien sûr, j’imagine que vous avez grandement besoin de vous détendre et de vous éloigner parfois de ce milieu. À chaque fois que je suis venue voir votre galerie, elle ne désemplissait pas. Le train de vie doit être exténuant, comment faites-vous pour tenir le rythme ?

— Le succès est effectivement au rendez-vous. Mais détrompez-vous, ma collaboratrice et moi-même avons trouvé une technique infaillible pour gérer nos locaux. »

[Inspiration de la journaliste, à priori impatiente de connaitre la réponse.]

« Nous déléguons toute cette partie un peu barbante à nos employés. Qui sont grassement payés. D’ailleurs, si je peux profiter de l’occasion, nous cherchons actuellement du personnel, est-ce que je peux passer une petite annonce ? »

[Coupure. Presque imperceptible, une voix annonce « C’est reparti » en arrière-plan. La voix de la journaliste a quelque peu perdu de son enthousiasme.]

« Revenons plutôt à vous. Il y a un an à peine, personne n’avait entendu parler de vous à Las Vegas. Maintenant, vous présentez des œuvres et des collections uniques que l’on s’arrache. Comment expliquez-vous ce succès ?

— Très simplement. Ce que nous exposons a de la valeur. Contrairement à la grande majorité des établissements similaires à Las Vegas. Vous savez pourquoi nous avons si vite attiré un tel public ?

[Ironie palpable.] Non, éclairez-moi Mr Wang.

— Parce qu’ils ont l’impression d’avoir déjà tout vu. Parce que vos habitants, vos lecteurs, sont affamés de nouveautés qu’ils consomment sans avoir le temps de les savourer. Je suis arrivé à Las Vegas il y a un an et trois mois et je n’ai croisé que des boulimiques du divertissement, de la distraction sous toutes ses formes. Et il…

— C’est fascinant. [Tous très peu discrète en arrière-plan.]  Je veux dire, je comprends mieux votre démarche artistique. Il y a une forme de provocation dans ce que vous proposez. Est-ce plutôt votre patte ou celle de mademoiselle Zheng ?

[Amusé.] Un peu des deux, si vous voulez absolument appeler ça de la provocation. Aurais-je heurté vos sentiments ? Je m’en excuse, je souhaite simplement répondre aux mieux à vos interrogations. »

[La journaliste semble visiblement radoucie.]

« Non, bien entendu, j’ai dû mal vous comprendre. J’ai eu l’impression que vous considériez vos clients  comme des amateurs, à vrai dire.

— Oh, mais c’est exactement ça. Ils n’y connaissent pas grand-chose, vous savez. Je ne prendrais jamais le risque de me séparer d’un objet de ma collection privée, il ne serait jamais apprécié à sa juste val… »

[Sons indistincts en arrière-plan, coupure.]

« … et disons que le fait d’avoir tant voyagé nous a permis d’ouvrir d’autres horizons. C’est difficile de se fixer des objectifs plus ambitieux quand on se complait dans sa médioc… »

[Bruit sourd d’une main qui s’abat sur le smartphone Ouroboros dernier cri qui sert de micro, suivi d’une coupure.]

« Nous avons fait ça une grande partie de notre vie. La recherche d’objets uniques, l’adrénaline d’une possession d’une pièce précieuse, aussi éphémère soit-elle, c’est un sentiment unique.

— J’imagine que c’est très gratifiant de savoir que l’on a mis ce savoir, ce talent au service du public.

— Ah sans doute, je vous avoue que personnellement, je fais surtout ça pour ma satisfaction personnelle. »

[Sanglots hystériques de la journaliste, coupure.]

« [Ton morne.] Merci pour ce parcours de vie … édifiant Mr Wang. Et pour avoir partagé avec nos auditeurs vos points de vue et votre expérience.

— Je suis certain que c’était très enrichissant pour le tout le monde. Si vous voulez m’excuse, je dois partir, je vois arriver des ennuis !

— Que… ?

[Nouvelle voix féminine, reconnue plus tard comme A. Zheng.] Me dire que le lieu de rencontre était ici plutôt que le Circus Circus aurait été utile espèce de … »

[Censuré]



Pseudo : Nao, Noa, Naopot, Groseille/o, le petit machin là-bas, le chauve. Âge : 17 ans, wé. Comment as-tu découvert le forum ? : En cliquant sur Créer un forum. Il n’avait pas cette tête-là au départ mais il parait qu’il faut les aimer même quand ils sont bruyants & morveux, ils finissent bien par grandir. Le dernier mot : Je réfute d’avance toutes les accusations qui porteront sur moi.


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